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Eclaireuses Eclaireurs de France
Groupe Lapérouse de Boulogne-Billancourt

De La Pérouse sont ces éclaireurs…

laperouse

Pourquoi notre groupe s’appelle-t-il Lapérouse ?

portrait lapérouseChevreau nous apprend qu’en 1945 à la création du groupe, il était de tradition que chaque nouveau groupe du district (représentant 15 groupes et la moitié du 16e arrondissement de Paris) prenne le nom d’un navigateur. La décision fut prise de choisir Jean François de LAPEROUSE qui symbolisait l’exploration pacifique.

Pourquoi la devise de notre groupe est-elle « A bras de fer, Cul de bronze » ?

Jean-François de La Pérouse étudia au collège des jésuites, et pour former les élèves difficiles, on pratiquait la badine et pas encore la psychanalyse. Le concierge qui était chargé d’administrer les fessées en public, était surnommé « bras de fer » par les élèves. Lapérouse passait souvent  entre ses mains, et il aurait répondu « A bras de fer, cul de bronze » à un surveillant qui le menaçait d’y retourner.

Qui était Jean Francois de La Pérouse ?

Jean François de Galaup, comte de La Pérouse, est né le 23 août 1741 près d’Albi. Il entre dans la compagnie des Gardes de la Marine de Brest à 15 ans ayant ajouté au sien le nom de La Pérouse, celui d’une terre reçue de son père. Dès l’âge de 22 ans s’engage dans le conflit contre l’Angleterre, lors de le guerre de 7 ans, en Amérique du Nord et aux Antilles. Il sera alors blessé et fait prisonnier par les Anglais, puis libéré. Il participe aux combats contre les Britanniques aux Antilles. Il est à la prise de la Grenade et aux combats de Saint-Christophe et des Saintes. Il est chargé de conduire une expédition contre les établissements britanniques en baie d’Hudson, où il démontre sa valeur maritime et militaire en capturant deux forts britanniques.

Capitaine de vaisseau à la fin de la guerre, il est choisi par le roi Louis XVI pour diriger une expédition exploratrice autour du monde visant à compléter les découvertes de James Cook dans l’océan Pacifique.

lapérouse louis XVI

Les objectifs en étaient multiples, géographiques, scientifiques, économiques mais aussi politiques avec l’établissement ultérieur de bases françaises au niveau de l’Alaska, des Philippines et de la presque îles du Kamchatka. C’est en somme un programme gigantesque d’expédition dans tous le Pacifique Nord et sud, y compris les côtes de l’Australie qui lui est proposé.

Deux navires, la BOUSSOLE et L’ASTROLABE (qui a donné son nom à la troupe d’éclaireuses) partent de Brest la premier Août 1785 pour un périple estimé de quatre ans. Les résultats de l’expédition furent connus après chaque escale.

Le 6 Novembre, il parvient au Brésil, le 24 février 1786 au Chili et ensuite à l’île de Pâques, puis Hawaï le 30 Mai 1786. Entre temps, une reconnaissance des côtes du Canada et de l’île de Vancouver en juillet 1786 a été marquée par un incident de mer tragique et la perte de 22 marins dans la baie de Lituya. Le 28 Mars 1787 commence l’exploration de la côte Asiatique par Canton, Formose et le Japon. Barthélemy De Lesseps, oncle du constructeur du Canal de suez, interprète Russe débarquant à Petropavlovsk au Kamtchatka quitte l’expédition pour ramener par voie de terre les documents de la seconde partie du voyage, il traverse toute la Sibérie. Son voyage dura 13 mois.

Les dernières nouvelles parvenues, servant à orienter les recherches furent confiées aux Anglais à Botany Bay (Australie) au début de 1778. Il est cependant prouvé aujourd’hui que La Pérouse fut un des découvreurs des côtes orientales de Nouvelle Calédonie avant de voguer vers son tragique destin à Vanikoro.

Le 10 Mars 1788, à son départ d ‘Australie, commence le mystère la Pérouse qui durera plus de quarante ans. Sans nouvelles de lui en 1790, on commence à dire de lui qu’il est décédé. Versailles s’inquiète et l’expédition est déclare officiellement perdue le 14 Février 1791. L’histoire rapporte que Louis XVI quelques minutes avant son exécution aurait demandé des nouvelles de l’expédition de La Pérouse.

En 1791, une expédition de secours est commandé par l’Amiral d’Entrecasteaux, elle explore sans succès la zone indiquée par La Pérouse lors de sa dernière escale en Australie et notamment le voisinage des îles Salomon (Santa Cruz) où il est aujourd’hui certain qu’il y ait eu des survivants à cette époque.

La Pérouse par sa personnalité attachante et son indépendance d’esprit, reste au plan ,national l’un des grands explorateurs maritimes du XVIIIè siècles, et un précurseur des relations entre le France et les pays du Pacifique Nord et Sud.

 

A la recherche de Lapérouse…

C’est 30 ans plus tard qu’un Irlandais, le Capitaine Dillon naviguant dans cette zone achète des objets Français provenant des îles voisines de Vanikoro. La nouvelle s’ébruite et , rentré a Calcutta on lui confie un navire pour des recherches. Il précède sur les lieux Dumont d’Urville envoyé par la France, mais coopère avec lui. Il y a alors identification formelle des épaves de l’expédition Lapérouse et recueil d’indications fournies par les indigènes sur le sauvetage d’une partie des rescapés et le départ d’une autre sur une embarcation de fortune, dont on est sans nouvelles.

Depuis 1981, l’association Salomon a repris l’enquête pour tenter d’élucider les circonstances dans lesquelles Lapérouse et les siens ont disparu.

Ils mettent le cap sur les Salomon et entament leur enquête sous- marine. La pêche est miraculeuse ! Dès les premières campagnes, des milliers de pièces vaisselles, verroterie, couverts en argent, montre, sculptures sont remontées du fond de l’océan. Restaurées, traitées et authentifiées, les pièces remontées sont exposées au Musée Lapérouse d’Albi et au Musée d’Histoire maritime de Nouvelle Calédonie.

A terre, lors de la cinquième campagne en 1999, les recherches prennent un tour inespéré avec la découverte d’un « camp des français ». On retrouve des pierres à fusils, des balles de mousquets écrasés, des clous, des boutons d’uniforme, un pied du roi (instrument de mesure ) et un canon de méridienne sur quelques dizaine de mètres carrés.

En 2003, avec des moyens techniques d’investigations importants, un squelette dans un état de conservation exceptionnel est découvert par quinze mètres de fond. Les premières expertises révèlent que « l’inconnu de Vanikoro » est un homme âgé de 31 ans et qu’il s’agit d’un officier ou d’un savant compte tenu de l’état impeccable du corps.

Le mystère se poursuit encore de nos jours…


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