Appareillage
Eclaireuses Eclaireurs de France
Groupe Lapérouse de Boulogne-Billancourt

L’aménagement du local par les éclaireuses

jeudi 3 mars 1966

Appareillage – Avril – Mai – Juin 1966

Le grenier des Eclaireuses est bourré de projets, de bonnes idées autant que de poussière et de saletés. Quel travail en perspective !

Lentement, bricole par bricole, il devient ce que nous avons souhaité.

Dans un coin, près de la trappe, un tas de bois vermoulu, de laine de verre à côté d’une ouverture dans le mur qui donne dans un cachot noir rempli de vieilles briques, de planches, de chiffons, toutes les ordures y sont engouffrées, avec des mains gantées… ! Puis nous nous sommes mis en devoir de trouver des planches pour fermer cette issue assez désobligeante.

On fouille la cave de la Maison des Jeunes, on mesure et remesure, on scie, comme on se trompe on recommence, enfin on y arrive.

De l’autre côté, une autre ouverture – cette fois en forme de trapèze qui, pour corser notre travail, se trouve derrière l’une des poutres de notre superbe grenier. Tant bien que mal, nous nous retrouvons dans un local dont la seule issue est la trappe.

Sous l’établi – qui deviendra rapidement notre table de travail – des saletés ; un vieux seau rouillé où baignent quelques chiffons et morceaux de bois crasseux… enfin une véritable corvée en perspective ! Mais nous ne nous décourageons pas devant si peu. L’établi qui ne repose que sur des charnières tordues et sur des pieds vermoulus est vite remis horizontal sur des montants solides, bien que cela ne soit pas une petite affaire. Tout le monde sait qu’au mois de mars il pleut, notre vasistas étant cassé, nous sommes inondés. Malgré toute notre bonne volonté, nous sommes obligées de faire appel à un spécialiste de la M.J.C. qui se chargera de le remplace

Notre tapisserie orange étant toute moisie autour du vasistas nous donne du fil à retordre. Il faut déclouer les lattes de bois qui la fixent au mur ; allons-y à grands coups de ciseaux et de marteau. Que de mal ! Les clous en traversant le papier s’enfoncent dans le vide, ou bien ce qui est pire se tordent sur le bois trop dur. Et avec ça, des positions de travail !!!!

Une petite table branlante est couverte de vieilles poteries, de produits dégoutants dont on ne connait pas la provenance et de matériel de l’ancien laboratoire photo. Nous nous en débarrassons au plus vite.

Tout irait très bien sans les ennuis que nous procure le poêle. De temps en temps, nous devons déserter le grenier en dégringolant l’échelle, car notre poêle va trop vite le mazout coule bien qu’arrêté. De la cour de la M.J.C., nous nous rallions à la fumée abondante qui sort de la cheminée du grenier où nous revenons dès que seul un mince filet de fumée S’étire dans le ciel : notre poêle-est calmé.

Notre travail se poursuit, mais il ne nous reste que de petites besognes : recouvrir l’établi de papier Vénilia bleu marine et appliquer un ‘patchwork » sur les bords en guise de rideau ce qui – vous en aurez des échos – fait revivre notre grenier. Notre table branlante est recouverte de papier dont la couleur se marie parfaitement avec celle de la vieille rampe rouillée qui est recouverte de scotch rouge.

Nous avons repeint notre cheminée comme il se doit : rouge brique et blanc. Nous avons ciré les poutres après les avoir débarrassées des toiles d’araignées ; fabriqué des abat-jour, rafistolé et verni la trappe. Et pour clore le tout, nous avons décoré la pièce avec entre autre : la Loi…!! Nous avons maintenant un local agréable et propre, en quelques mots : digne de l’Astrolabe.

OTARIE


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