Appareillage
Eclaireuses Eclaireurs de France
Groupe Lapérouse de Boulogne-Billancourt

Le camp d’hiver 1965/66 : Kelchsau

vendredi 3 décembre 1965

Appareillage est heureux de vous présenter un article tiré de la revue du groupe d’avril, mai, juin 1996.

Il s’agit du témoignage sur le camp du Chef de Troupe de l’époque : Jean-Michel Aragno, suivi des commentaire du responsable du groupe : Pierre Lévy (Chevreau).

Après un voyage paisible et sans histoire, Eclaireuses, Eclaireurs et Louveteaux arrivent à KELCHSAU (Autriche) , lieu de notre séjour.

Au retour, tout le monde est unanime pour dire que ce camp fut un modèle du genre bien que la nourriture ait fortement laissé à désirer et que le manque de remontées mécaniques à KELCHSAU nous ait obligés à prendre le car tous les matins en direction d’HOFGARTEN (7 kms).

Tout le reste n’est que bon souvenir : le thé à 5 heures au retour des vertigineuses (!!!) descentes à skis, les activités d’atelier ou les débordements d’imagination pouvaient se donner libre cours.

Les Louveteaux firent des prouesses tant dans la fabrication de kilomètres de corde armée que dans la plastification de tout ce qui leur tombait sous la main (le timbre et son cachet… d’aspirine).

Pendant ce temps, Eclaireurs et Eclaireuses avaient le choix entre la danse folklorique, les chants ou les mimes.

Après l’heure 1/2 d’attention et d’application tous se retrouvaient à table pour entamer le diner après le traditionnel chant de « bon appétit ».

Une fois le repas terminé et selon le degré de fatigue des unités on pouvait assister à une veillée cinéma très courte pour les soirs où le sommeil se faisait sentir tôt, ou à une veillée chants, danses et jeux les soirs de fête.

En plus de ces activités normales et journalières, le camp fut marqué par une journée-costumation pleinement réussie, chacun se déguisant au moyen de papier crépon et de tissus, tout cela suivant le thème « réception au manoir ». En fin de journée, un sensationnel dîner de têtes réunissait dans la plus chaude ambiance et la plus grande simplicité comtes, reines, cuisinier, prince, brigands, curé, serveurs et bien d’autres, le thème ayant été plus ou moins respecté par chacun.

Dans le domaine sportif et culturel, la descente du Hannenkam (1712 m.) par les uns et la visite d’INNSBRUK pour les autres ont laissé de vifs souvenirs également.

Malgré cette abondance d’activités, il fut possible de créer un « club » ou Eclaireurs et Éclaireuses purent venir se détendre, lire, jouer aux cartes ou encore écouter des disques en attendant l’heure des repas.

N’oublions pas non plus, les deux grandes veillées de NOEL et du JOUR DE L’AN à l’occasion desquelles les Eclaireurs, Eclaireuses et Louveteaux purent fièrement et avec grand succès présenter le travail préparé dans le secret des ateliers. Deux pleines réussites.

Ce camp d’hiver fut l’un des meilleurs. Depuis bien des années, ceci grâce à la bonne humeur et à la bonde volonté de chacun. , à la camaraderie et à l’amitié qui ont uni tout le monde pendant ce trop court séjour.

A tous, je donne rendez-vous pour le prochain camp de Noël.

Jean-Michel ARAGNO

 

Oui, ainsi que nous le décrit jean-Michel, ce fut an très bon camp.

Et nous devons rendre hommage à ceux qui l’ont préparé, à ceux qui l’ont encadré.

Car ce fut un exploit de vivre ce camp agréablement, malgré toutes les circonstances défavorables et qui auraient pu devenir pénibles sans l’ambiance fraternelle qui régnait entre les garçons et les filles. Nous partions confiants en tout ce qui nous était promis et que sur la foi d’un organisme que nous pensions plus sérieux, la C.L.T.C., nous vous avions promis également :

  • Toutes les chambres avec chauffage central, eau courante chaude et froide.
  • Possibilités de douches ou bains.
  • Plusieurs salles de « dégagement » : pour jeux, activités, veillées.
  • Un remonte pente sur place.
  • Une bonne nourriture.

Or, nous avons tristement constaté : Seules les chambres de la pension occupées par les Louveteaux avaient effectivement le chauffage central, eau chaude et froide. Les chambres de l’annexe Eclaireuses avaient bien l’eau chaude et froide, mais le chauffage était assuré par de minuscules radiateurs électriques constamment débranchés par le propriétaire des lieux ; Deux de ces chambres devaient même se partager l’un de ces radiateurs. Pour l’annexe occupée par les Eclaireurs, pas d’eau courante mais des cuvettes et dés brocs. Variété dans le chauffage, soit électrique, soit pour deux chambres contiguës assurées par un seul poêle à bois.

Compensation : l’étable voisine était censée compléter le manque de calories. A défaut d’assurer ce résultat, soyez sûrs qu’elle parfumait fortement l’atmosphère. Douches et bains étaient absents de la pension et de l’annexe des Eclaireurs. Aucune salle pour le activités, nous devions nous contenter de la salle à tout faire – salle à manger, jeux, activités, veillées et qu’il nous fallait défendre contre certaines intrusions. Le remonte pente ne fonctionnait cas, il était hors d’usage. Et une nourriture dont vos enfants ont dû si souvent vous parler que nous ne reviendrons pas dessus, sauf pour confirmer leurs réclamations.

N’est-ce donc pas un exploit d’avoir suffisamment compensé tous ces inconvénients pour que tous nous gardions de ce camp un excellent souvenir. Toutefois avec l’intention très ferme de faire ailleurs et dans d’autres conditions le prochain camp d’hiver.

Pierre LEVY (Chevreau)


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